Lesotho, le royaume au ciel

Il était une fois, un royaume au ciel. Ce n’était pas un grand royaume, un empire ou une nation, comme existent ailleurs. C’était petit, et modeste. Le royaume était protégé des envahisseurs par un dragon, allongé à la frontière, haut et pointu. Les gens y vivaient simplement, la plupart dans les montagnes, et quelques petits en bas. Leurs maisons étaient rondes, pour que personne ne puisse les surprendre, ou bien pisser dans un coin. Ils les peignaient en couleur vive, pastel, ou vert, mais cela simplement parce qu’ils aimaient bien. Beaucoup d’animaux rôdaient autour des maisons, et on disait que la banque du pays était dans les prés. Il y faisait souvent froid, donc les gens étaient vêtus d’une grande couverture, maintenue par une énorme épingle de sureté.

Puis un jour, trois étrangers sont arrivés, trois qui avaient franchi le dragon en le serpentant vers le haut. Deux princes venaient d’un royaume de la même taille, et une princesse, douce aux cheveux longs, d’une grande nation. Ils faisaient partie d’une délégation internationale, avec trois autres membres, le Couple Courtois scandinave/slovène et une Délicieuse Danoise. Cette délégation était guidée par un jeune au cœur troublé du pays voisin.

Le groupe s’aventurait en poney dans les hauteurs, émerveillé par les magnifiques vues de jour comme de nuit. Remarquons que le poney d’un des princes, Tonkie, pétait la forme assez spectaculairement… A la tombée de la nuit, lors de leur arrivée au village, les villageois improvisaient un petit spectacle de chant et de danse afin d’accueillir les visiteurs. Bien que démarrant quelque peu forcé et laborieux, les visiteurs avaient également tenté d’improviser quelque chants et danses de leur pays. Heureusement, ces tentatives parfois moins réussies détendaient l’atmosphère et à la fin, une ambiance bon enfant d’amusement régnait au village. L’obscurité mettait fin au spectacle, et après un copieux repas, la fatigue de la journée se faisait sentir.

La nuit, les visiteurs dormaient dans la hutte ronde, appelé une « rondavel », et donc devaient s’éloigner au moins de deux mètres afin de pouvoir se soulager. Le Couple Courtois avait droit à un matelas, les autres dormaient par terre, mais tous au chaud sous des couvertures magnifiques.

Le jour venu, l’heure de départ sonnait, et les fesses adoucies rencontraient à nouveau les dos des poneys. Après un voyage plus court jusqu’au village de départ, le reste de cette journée était sous le signe de la montée vers les hauteurs…. Tout d’abord, nous avons commencer petit : une visite tout au fait au milieu du pays, à Thaba Tseka, d’une petite maison Touching Tiny Lives, où des petits enfants malades se faisaient soigner, nourrir et aimer. Ensuite, plus haut, une consultation du ciel. En échange d’un maigre 2Rand par personne, une sangoma s’envolait au ciel pour y consulter les ancêtres des membres de la délégation. Plus tard, la montée vers le top du continent, visant le point le plus haut au sud du Kilimandjaro.

Tous ces périples devaient bien être clôturés par une boisson chaude, ou froide. Et quel meilleur endroit que dans le pub le plus haut du continent…